FÊTE DU CINÉMA FRANÇAIS

S'appuyant sur l'œuvre originale de Sartre (avec qui Colette Audry travaille dans la revue Temps modernes), il précise le projet initial : « C'est l'enfer selon Jean-Paul Sartre. Pas de flammes... pas d'instruments de torture. Ni torture physique... et les bourreaux sont ceux dont la présence nous est infligée. L'enfer, c'est les autres!" Tourné à Paris et sur la Côte-d'Azur, c'est le film dans lequel trois êtres inconnus, Inès (Arletti), Garcin (Franck Villard) et Estelle (Gaby Silvia), sont enfermés dans un même compartiment qui sera muré, comprenant la malédiction individuelle dans la compagnie inéluctable des autres et des souvenirs de chacun. Celles-ci, terrestres, apparaissent visuellement et sonorement sur l'écran qui s'ouvre entre les rideaux de la fenêtre du salon, à la manière d'un écran de cinéma. L'idée de projection cinématographique est verbalisée par le « majordome » qui, si nécessaire, apparaît dans le salon des trois êtres jusqu'à ce que la caméra se lève dans un dernier mouvement qui capture le scénario infernal parmi les vapeurs de la place des condamnés. au châtiment éternel.

A présenter en copie numérique.

[Texte fourni par Cinemateca Portuguesa]